Microsoft, la firme américaine spécialisée dans l’informatique et les systèmes d’exploitation, a obtenu, auprès du bureau américain des marques et des brevets (USPTO), un brevet pour contrôler Windows par la pensée. Il s’agira d’un système de contrôle qui permettra de piloter son ordinateur avec la pensée. Pour l’heure, cette technologie conceptuelle consiste une piste de recherche pour les ingénieurs de la firme américaine qui est bien connue pour son système d’exploitation Windows. Ce brevet est relatif à une technologie qui n’est pas encore fonctionnelle, mais vise un éventuel usage dans le futur.

La technologie brevetée pour contrôler Windows par la pensée

Le géant de la technologie, Microsoft a obtenu en janvier 2018, un brevet pour un dispositif qui permettra d’exploiter les applications avec une simple pensée. Ce brevet est une idée concernant le contrôle de l’ordinateur par le biais de la pensée. C’est un dispositif qui est basé sur le décodage des ondes cérébrales ou une interaction cerveau-machine qui permettra d’ouvrir et de lancer des applications avec la pensée et en utilisant des données neurologiques sans avoir besoin des mouvements physiques. Cette idée, similaire à un scénario de science-fiction explore l’activité neurologique pour contrôler un ordinateur.

Comment marche le contrôle par la pensée du système d’exploitation Windows ?

Le brevet de la firme Microsoft est un appareil qui décode les signaux émis par le cerveau ou capte l’activité cérébrale avant de la traduire en programme informatique en vue de modifier la configuration d’un ordinateur ou d’une application. Ainsi, certaines applications seront ouvertes et lancées en utilisant des données neurologiques qui ont été recueillies. Ce sont des capteurs qui permettent d’exploiter les données neurologiques, tout en décodant les lectures de l’électroencéphalogramme (EEG).

En effet, le cerveau est le siège d’une activité électrique qui génère des fluctuations de différences de potentiels électriques. L’enregistrement de ces fluctuations, constitue l’électro-encéphalogramme ou EEG qui est un tracé qui représente la mesure de l’activité électrique du cerveau. Les impulsions utilisées par les cellules cérébrales pour communiquer apparaissent comme des lignes ou des tracés.

Ainsi, lorsque nous entreprenons certaines activités, par exemple, en réfléchissant relativement à un sujet, en écoutant la musique ou la voix de quelqu’un ou quand nous parlons, réalisons un geste ou l’imaginons dans notre pensée, notre cerveau va émettre des signaux électriques. Des capteurs sont disposés sur la tête pour mesurer lesdits signaux qui peuvent être transmis à un ordinateur et favoriser l’enclenchement d’une commande informatique. Ce faisant, il est, alors, possible d’envoyer des ordres à l’ordinateur par sa pensée.

La technologie proposée par Microsoft fonctionne sur ce principe avec un appareil équipé des capteurs qui analysent et interprètent les signaux émis par le cerveau afin d’identifier l’activité cérébrale par le biais d’un algorithme. Cette activité cérébrale enregistrée et identifiée est utilisée en vue d’interagir avec l’ordinateur.

Ainsi, des commandes sont envoyées à l’ordinateur à partir de l’activité cérébrale par le biais d’un casque doté de capteurs facilitant la mise en relation du cerveau avec l’ordinateur. L’utilisateur peut, de ce fait, observer le résultat de sa commande mentale.

Comment la technologie de Microsoft permet d’exploiter les applications avec la pensée ?

Le brevet de Microsoft précise qu’il s’agit de détecter l’intention d’un utilisateur à travers l‘analyse des ondes cérébrales. Pour ce faire, l’utilisateur porte un casque mesurant l’activité neurologique qui est utilisée pour lancer et contrôler une application qui va, ainsi, exécuter l’action voulue par l’utilisateur.

Mais, la méthode qu’utiliseraient les casques pour recueillir les données n’est pas spécifiée. Cependant, il est fait référence à une diversité de technique de mesure l’activité cérébrale, entre autres, l’électroencéphalographie (EEG), la magnétoencéphalographie (MEG) et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf).

Avec le fonctionnement de ce dispositif, il y a une interprétation de l’intention de l’utilisateur en vue de changer l’état des applications en réponse à un une activité neurologique. Ce qui laisse supposer l’existence d’un programme qui permettra d’interpréter la pensée ou de déduire l’intention de l’activité du cerveau.

Ainsi, l’utilisateur peut avoir l’intention de cliquer sur une souris ou d’appuyer sur un bouton ou de le pousser. Il se concentre et pense aux actions ou mouvements en relation avec cette intention. Cette pensée qui correspond à un geste physique va générer des signaux au niveau du cerveau. Ces données sont ensuite transmises au système informatique qui exécute l’application.

Cette innovation introduit une interface cerveau-machine qui permet à l’utilisateur d’interagir avec les applications de Windows grâce à un dispositif qui mesure, interprète l’activité électrique du cerveau de l’utilisateur et transmet ces données à un ordinateur. L’intention d’exécuter un geste est transmise au système information qui exécute l’application qui correspond à cette intention.

Un temps d’adaptation pour affiner le contrôle de l’ordinateur par la pensée

Cette technologie nécessite un temps d’adaptation pour permettre au système de mieux reconnaître et interpréter l’activité cérébrale afin d’utiliser la pensée pour contrôler l’ordinateur. Ainsi, avec le temps l’utilisateur apprendra au système à mieux relier ses signaux neurologiques à des activités bien spécifiques. Un meilleur fonctionnement de l’appareil requiert des techniques d’apprentissages automatiques qui facilitent une corrélation parfaite entre les informations qui découlent des signaux émis par le cerveau et les opérations relatives aux applications qui correspondent aux signaux cérébraux. Le dispositif s’adapte et est, par ailleurs, capable d’affiner l’interprétation des activités cérébrales de l’utilisateur au cours du temps.

Au fur et à mesure qu’il observe les résultats de sa commande, l’utilisateur va adapter sa pensée ; tout chose qui aurait pour effet d’affiner peu à peu la précision de l’action produite par l’appareil. Il faut, donc, un temps d’entrainement pour permettre au dispositif de reconnaître ces signaux, puis, les associer à des commandes. Pour ce faire, une phase d’adaptation plus ou moins longue est nécessaire pour permettre à l’utilisateur de mieux contrôler l’ordinateur et maîtriser cette nouvelle technologie.

Les avantages de cette innovation brevetée

Le contrôle de l’ordinateur par la pensée constitue une alternative aux méthodes de saisie traditionnelle qui requiert l’utilisation d’un clavier, d’une souris. Améliorant, ainsi, l’autonomie des personnes handicapées qui utilisent l’ordinateur. Les personnes paralysées pourront, aisément, faire usage de leur pensée pour travailler sur un ordinateur. Elles pourront contrôler les ordinateurs ou les applications, même si elles ne peuvent pas bouger sur le plan physique. Avec le nouveau brevet de Microsoft, il ne sera plus nécessaire de manipuler un clavier ou une souris, ni de faire entendre la voix pour exécuter une fonction informatique ou pour lancer une application. Il suffira de penser à une commande pour voir l’ordinateur exécuter la dite commande. En d’autres, il sera possible de commander un ordinateur sans le toucher ; les applications étant contrôlées par le cerveau, les gestes et les mouvements ne sont donc pas nécessaires.

Le contrôle des applications par la pensée

La nouvelle technologie de Microsoft trouve des applications dans le domaine du multimédia, notamment, les jeux vidéo. Elle permettra de contrôler les jeux informatiques avec la pensée. Ces signaux électriques provenant du cerveau lors de chaque prise de décision, sont analysés en temps réel et traduits en commandes au niveau du jeu vidéo. Le mouvement de la main n’est, donc, pas nécessaire, il suffit pour le joueur d’imaginer un mouvement. Le simple fait d’imaginer ce mouvement envoie des signaux qui permettent d’actionner la commande qui convient.

Dans le domaine des traitements de texte, cette technologie permettra, par exemple, d’effectuer les mises en forme, de copier et de coller les documents avec la pensée. Il sera, également, possible de réaliser la saisie les documents sans effectuer un mouvement, mais seulement en pensant, avec la possibilité de saisir les données à la vitesse de la pensée, voire plusieurs dizaines de lettres à la minute.